NéMO (ex MyBus)

Audit de l’app

L’audit de MyBus (devenue depuis NéMO) a permis de dresser un état des lieux complet de l’application, utilisée à la fois comme produit propriétaire et socle commun pour différents clients. L’analyse visait à identifier les points forts, les axes d’amélioration et à préparer l’évolution du design de manière cohérente et durable.

La méthodologie Bastien & Scapin a été adaptée au contexte d’une application mobile de transport pour évaluer le guidage, la charge cognitive, la cohérence visuelle et fonctionnelle, ainsi que la gestion des erreurs, tout en tenant compte des besoins des usagers. L’objectif était de rendre l’accès à l’information rapide et intuitif, même en mobilité.

Plusieurs points d’attention concrets sont apparus. Le parcours d’activation de service comportait trop d’étapes et d’informations à intégrer, ce qui empêchait l’achat rapide d’un titre de transport dans des situations d’urgence, comme juste avant de monter dans le bus. Des incohérences visuelles, avec des formes et des couleurs de boutons variables, compliquaient la hiérarchie des actions. Le contraste limité du duo orange/blanc et la gestion des erreurs via des messages toasters rendaient l’usage parfois difficile en situation réelle.

Ces observations ont servi de fondation pour un design plus clair, cohérent et adapté au quotidien des voyageurs.

Amélioration continue

Plutôt que de tout remettre à plat, l’approche adoptée a été progressive, améliorant ce qui pouvait l’être sans perturber ce qui fonctionnait déjà. Les points relevés lors de l’audit ont été classés selon leur impact, leur faisabilité et leur compatibilité avec le rythme de production, créant une hiérarchisation solide pour faire évoluer le design de manière cohérente.

La migration vers Figma a constitué un levier essentiel pour faciliter la collaboration, structurer les informations et préparer les étapes suivantes de conception, plutôt qu’un simple changement d’outil.

User flow

La cartographie des parcours utilisateurs a permis d’obtenir une vision globale, utile pour l’ensemble de l’équipe. L’utilisation de FigJam a rendu possible la visualisation rapide des grandes étapes, la création de schémas lisibles et le partage efficace avec les autres pôles.

Cette représentation a révélé certains points de friction, clarifié la logique générale du service et posé des bases solides avant d’engager les premières évolutions de prototypage et de maquettage.

Conclusion

Au fil du temps, le design system s’est imposé comme un socle structurant pour toute l’équipe. Les développeurs gagnaient en fiabilité grâce à des composants cohérents, les chefs de projet pouvaient mieux anticiper l’impact des évolutions, et j’avais de mon côté un cadre clair pour concevoir, affiner et faire évoluer l’application. Ce n’était pas un livrable figé mais une base vivante, que j’ai nourrie et adaptée en fonction des besoins réels du produit et de ses contraintes.

En parallèle, j’ai mené plusieurs entretiens utilisateurs afin de préparer l’arrivée de nouvelles fonctionnalités. Ces échanges ont joué un rôle clé : ils m’ont permis de confronter les hypothèses aux usages concrets, de comprendre les attentes spécifiques des voyageurs, et de vérifier que chaque évolution restait intuitive même dans des situations de mobilité parfois stressantes. L’écoute de ces retours terrain a directement orienté mes choix, garantissant que le design restait centré sur l’expérience réelle plutôt que sur une logique purement théorique.

Avec le recul, cette expérience m’a montré combien le rôle de designer produit va au-delà de la conception visuelle. Il s’agit d’orchestrer, de donner de la cohérence, de faciliter la collaboration entre métiers et de créer un cadre durable où l’équipe avance plus efficacement. Mais surtout, il s’agit de garder le cap sur l’essentiel : proposer une expérience claire, accessible et utile pour les usagers, même dans des contextes d’usage contraints comme les transports.